mardi 18 avril 2017

Comment choisir le meilleur dirigeant ?






Une entreprise qui est le dos au mur doit choisir un dirigeant très différent d'une entreprise qui se porte bien ...

On peut distinguer deux types de dirigeants :
  • les dirigeants « filtrés ». Ils sont issus du sérail et ont suivi un processus de sélection rigoureux pour obtenir leur poste de PDG. Dans la plupart des cas, ils travaillaient déjà dans l’entreprise avant de prendre sa tête ;
  • les dirigeants « non filtrés ». Ce sont des des « outsiders » qui doivent parfois leur poste de PDG à la chance. Ils ont moins d’expérience que les dirigeants « filtrés » et n’ont pas nécessairement travaillé dans l’entreprise avant d’être propulsé à sa tête.

Quels dirigeants obtiennent les meilleurs résultats ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il s’agit des dirigeants « non filtrés ». Pour connaître le succès, une entreprise doit avoir une stratégie ambitieuse et différente de celle de ses concurrents. Ce type de stratégie est généralement l’apanage des dirigeants « non filtrés » … car ils sont beaucoup moins conformistes que les dirigeants « filtrés ». Mais les dirigeants « non filtrés » sont aussi ceux qui obtiennent les pires résultats. Si une entreprise ne peut pas connaître le succès sans une stratégie ambitieuse et différente de celle de ses concurrents, le résultat n’est jamais garanti …

Une entreprise a-t-elle plutôt intérêt à opter pour un dirigeant « filtré » ou pour un dirigeant « non filtré » ?
  • si l'entreprise est le dos au mur, elle a plutôt intérêt à opter pour un dirigeant « non filtré ». Même si le résultat n’est pas garanti, c’est le seul moyen d’éviter la faillite. Un bon exemple est celui d’IBM dans les années 1990. En proie à de grandes difficultés, l’entreprise a recruté Lou Gerstner … un dirigeant qui n’avait jamais travaillé dans le secteur informatique. En quelques années, il est parvenu à redresser l’entreprise ;
  • si l'entreprise se porte bien, elle a tout intérêt à choisir un dirigeant « filtré ». Il ne fera pas forcément d’étincelles … mais il ne mènera pas non plus l’entreprise à la faillite. Après le décès de Steve Jobs, Tim Cook (l’ancien Directeur des opérations) a été nommé PDG d’Apple. Pourquoi prendre le risque de faire appel à un « outsider » lorsqu’on est déjà l’une des entreprises les plus rentables au monde ?

En bref, le dirigeant idéal n’existe pas ... mais plus une entreprise est le dos au mur, plus elle a intérêt à opter pour un dirigeant « non filtré » …

Source : Mukunda, G. (2012), Indispensable: When leaders really matter, Harvard Business Press.

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